La mystérieuse histoire du trésor du Pollux

Le trésor du Pollux

 


Beaucoup a été dit ou écrit sur l'histoire du trésor du Pollux et de sa tentative de récupération en 2000, mais bien peu sur l'histoire complète et la réalité des faits.

Et surtout, l'ignorance de la majorité s'est rapidement transformée en nouvelles légendes qui laissent tout un chacun rêveur, pour ne pas dire amusé.

Cette fois, la vérité a enfin été mise à jour grâce à l'excellent documentaire sur le magazine télévisé Thalassa (FR3) du vendredi 29 janvier, "Les Chasseurs de Trésors", L’affaire du Polluce, un reportage de Régis Michel et Ettore Malanca de Pacifico Island Productions.

Toutes les responsabilités ne sont pas là où les biens pensant le suggéraient !

D'ailleurs, les histoires de naufrages commencent toujours par plus de questions que de réponses, celle incroyable du Pollux, en 1841, n'échappe en rien à cette règle fondamentale.

L'histoire de ce drame de la mer et des diverses tentatives de sauvetage sont les pièces maîtresses d’une chronique rocambolesque couvrant plus d’un siècle et demi, et mélange  tragédie, mensonges, cupidité, passion et même politique. Digne des plus grands épisodes romanesques.

Cette véritable histoire a défrayé les chroniques maritimes et judiciaires jusqu'à nos jours, et pourtant, épisode jusqu'alors parfaitement inconnu du grand public.

Une dépêche émanant du Consulat de France à Civitavecchia indique en 1841:

« Le  Pollux (sarde), capitaine Lazzolo, de Civitavecchia à Livourne avec 45 passagers, parti le 17 juin à 5 heures du soir s’est perdu en collision, près de l'île d'Elbe, à 11 heures du soir avec le Montegibello (napolitain), de 200 chevaux, venant de Livourne dans son premier voyage.

Le Pollux a coulé à fond rapidement. Un seul passager, le capitaine napolitain Castagnola s’est noyé. Les passagers ont tout perdu et ont été conduits à Livourne. Le Pollux a coûté 450.000 Francs et désormais les passagers préfèrent voyager sur les bâtiments de guerre plus sûrs.

Parmi les passagers, se trouvait un capitaine de commerce napolitain dont le navire avait lui-aussi naufragé le mois dernier. Il se rendait à Marseille pour prendre un autre commandement.

Ce malheureux marin, le seul qui a péri, était remonté à bord pour prendre des papiers dans sa chambre et a coulé avec le navire ainsi que deux cents colis et onze groups d’or et d’argent ». L'histoire du trésor englouti est né, avec toutes ces légendes...

En 1936, les opérateurs de la célèbre SORIMA (Società Ricuperi Marittimi) avait bien essayé de repérer l'épave, mais le mauvais temps les avait vite obligé à renoncer. Puis le Pollux fut oublié..

Ce n'est qu'en 1992 que la COMEX, par l'intermédiaire de son Président, Henri Germain Delauze, décide d'aller repérer l'épave grâce à l'épais dossier que j'avais patiemment réuni dans mes recherches en bibliothèques et autres dépôts d'archives dans toute l'Europe. Le site de l'épave est alors repéré avec le navire Minibex en moins d'une heure et quasiment identifié.

Pourtant, ce n'est pas le Pollux qui sera déclaré aux autorités maritimes, mais un autre bateau naufragé dans les parages... Cinq ans passèrent et notre contrat de collaboration devint caduque.

An 2000 : Je négocie un contrat avec un groupe d'Anglais qui créé une société à cette occasion et décide de récupérer le trésor du Pollux, à l'occasion de  d'un autre contrat qu'ils avaient pu obtenir auprès des autorités anglaises pour la récupération d'une cargaison d'étain perdu par le Glenlogan lors de la Première Guerre Mondiale, coulé lui-aussi, dans les eaux italiennes !

Manipulations ? C'est sûr ! Mais comment les autorités de Toscane de l'époque ont pu laisser travailler un bateau de 50 mètres pendant plus d'un mois et à seulement quelques milles de leurs côtes, sans demander plus de précisions ??

Un véritable trésor en pièces d'or et d'argent, bijoux, pierres précieuses et autres objets de grande valeur est remonté à la surface... Avec une benne-preneuse.

Je suis alors pris aussi dans un tourbillon que rien ne peut arrêter; les anglais sont les maîtres d'œuvre et je ne peux que les suivre dans leur projet qui est aussi le mien à l'origine.

Le trésor remonté arrive ensuite à Londres pour être vendu aux enchères, mais un coup de téléphone anonyme averti les Carabinieri italiens, qui appellent Interpol à leur tour et Scotland Yard. Tout est saisi et sera rapidement envoyé au musée de Florence, en Italie.

Mais l'histoire est encore bien plus compliquée que cela, avec son épilogue en 2008, car un procès a lieu à Porto-Ferraio, île d'Elbe, à l'issu duquel les faits sont finalement prescrits par le juge en fonction.

Entre temps, un journaliste italien véreux "s'appropriera" l'histoire et la découverte du Pollux. Plusieurs expéditions officielles italiennes seront mises en place et encore plus d'objets précieux seront récupérés...

Aujourd'hui, cette saga est d'autant plus d'actualité, qu'un livre est désormais en préparation, ainsi qu'un film de fiction...

Peut être le prochain James Bond !?

La suite au prochain épisode...!!!


 

 

documentary treasure Italy treasure hunter

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Comments

  • Anne Bufalo
    • 1. Anne Bufalo On 01/02/2010
    Bonjour,
    j'ai pris ce reportage en cours. J'ai entendu que l'une des passagères du Pollucce était la duchesse De la Rocca . Le nom de famille de mon grand-père maternel était De la Rocca , transformé par l'administration française quand il est venu vivre en France en 1930 en " Larocca" . Ma grand-mère disait toujours qu'il y avait des "nobles" dans la famille . Pourriez vous me renseigner, ou me dire où puis-je faire des recherches? Dans l'attente d'une réponse.
  • Casanova
    • 2. Casanova On 20/02/2010
    bonjour Anne,

    ma trisaïeule était Graziella Della Rocca : c'était peut-être elle qui était sur ce bateau... car sa fille, ma bisaïeule, avait alors 14 ans.

    mes Della Rocca sont de Naples, mais je crois savoir qu'il y a une avenue de ce nom à Turin.

    c'est tout ce que je sais de cet(te branche ! bien à vous, Nobilia

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