Example of research in archives (secrets revealed !)




Etude succincte sur les naufrages
au Liban et en Syrie
(Du 784 A.C jusqu'au 20ème siècle)



Le Liban et la Syrie ont une histoire intimement liée qui remonte, selon les auteurs, à 6000 avant JC. Cette région englobait, autrefois, la Palestine des Hébreux, aujourd’hui, Israël et toute la région au nord, vers Alexandrette, désormais la Turquie.

Contexte géographique et historique de ces deux pays


- LE LIBAN -

Aussi appelé Lebnann, qui signifie blanc en Arabe ; se référant aux cimes neigeuses des montagnes. Au cours des siècles, ces terres ont vu affluer de nombreux peuples : Phéniciens, Assyriens, Babyloniens, Egyptiens, Israélites, Cananéens, Hittites, Amorrhéens, Arabes et aussi Européens…

Villes côtières clefs :
- Sour (ancienne Tyr, Palaetyrus)
- Saïda (ancienne Sagfite, Sidon, Antioche)
- Beyrouth (Ancienne Beroutos, Biruta, Berytus, Julia Augusta Felix)
- Djebaïl (ancienne Giblet, Byblos, Gebal)
- Ras Natour (Ancienne Bathrys)
- Tripoli (ancienneTaraboulos, Taraboulouz Cham)
- Djounié
- Batoum

Saïda ou Sidon, fondée par le fils ainé de Chanaan, devint, vite riche et prospère. Capitale officielle de la cinquième Satrapie, son roi fut plus important que celui de Tyr. Il tient la première place après le roi des Perses. Il est aussi Amiral de la flotte perse (époque de Tétramnestos et Straton 1er) La ville de Saïda est aujourd’hui éloignée d’une demi-lieue du centre de l’ancienne, adossée à la montagne. C’est la première ville où l’on ait fabriqué du verre.

Djebaïl ou Biblos, base maritime et centre commercial important était spécialisé dans l’exportation du bois.

Tyr ou Palaetyrus, la reine des mers, fondée par les Sidoniens en 2750 avant JC., avait une grande importance maritime. Au 18ème siècle, les vaisseaux d’Europe qui allaient jusqu’à Saïda, faisaient escale à Sour (Tyr) pour y débarquer leurs cargaisons.

En 332 avant JC., l’ordre hellénique s’établie au Liban avec Alexandre le Grand. C’est vers l’an 300, qu’Antigos créé des chantiers navals à Tripoli, Gebal et Sidon. Les Romains arrivent en l’an 64 et Tyr est confiée à Hérode en l’an 18.


Dâtes importantes


1) Périodes des Omayyades (634-750)
Tyr devient un important arsenal et construit plus de 1700 galères.
2) Période des Abassides (750-977)
3) Période des Fatimides et Seldjoucides (977-1098)
4) Période des Croisades (1098-1291)
5) Période des Mameloucks (1291-1516)
6) Période des Maans de l’Empire Ottoman (1516-1697)
7) Période des Chettabs (1697- 1840)

Jusqu’en 1421, la côte libanaise est infestée par les pirates venant de Chypre. Au 15ème siècle, Beyrouth devient le premier port commercial de la Méditerranée. Dieppois, vénitiens, florentins, pisans, provençaux ou catalans y abordent régulièrement, dont le célèbre financier et voyageur français Jacques Cœur.

Sources : AEBI/1019 fol. 166 à 199 – 2 juin 1712
(Archives Nationales de France)

Mémoire du négoce fait par les marchands français à Seyde, Acre et Rame, Echelles de la dépendance du Consulat de Seyde

Son ressort comprend 5 grandes provinces : la Palestine, la Galilée, la Samarie, la Judée et la Syrie.Le vizir Osman Pacha ou Capitan Pacha gouverne le Pachaly de Seyde. La nation Françoise de Seyde est présentement composée de 10 maisons qui font le négoce de Seyde, logées dans un camp fermé d’une seule porte où il y a 2 portiers et 2 janissaires de la Porte qui en ont la garde pour empêcher qu’aucun du pays viennent insulter dans le camp qui est régulier et bien bâti…
 
Description… Le négoce François se monte toutes les années de 3 ou 400.000 piastres, selon l’abondance des récoltes, la consommation et débite des marchandises en chrétienté, mais présentement, il n’est pas considérable par la misère du temps et les rigueurs de la guerre (état du commerce de 1702 à 1710)

Les marchandises tirées de Seyde sont les cotons filés fins bazar et fins d’once qu’on achète en détail 2 jours de la semaine, lundi et mardi dans le bazar. On peut tirer de Seyde toutes les années 1000 à 1200 bales filées fin bazar de 50 rottes l’un, qui font 250 livres pesant de Marseille et 200 ballots d’once de 30 rottes l’un, qui font 150 pesant de Marseille. Les filés bazar s’achètent de 80 à 100 piastres le quintal damasquin qui font 500 livres pesant de Marseille…

Les marchandises d’Europe qu’on apporte en ce pays pour la débite sont principalement les draps londrines premières et secondes…

- LA SYRIE -

Des ouragans, dit Sanchoniaton, ayant fondu tout à coup sur des arbres de la forêt de Tyr, ils prirent feu, et la flamme dévora la forêt. Dans ce trouble, Ousoüs prit un tronc d’arbre, et l’ayant ébranlé, il osa le premier aller en mer. (Euf. Prae. Evang.)

Aussi nommée Louria-el-Schan ou Bar-El-Schan (pays de la gauche) par les Arabes et appelée Aram par les Hébreux, car ils pensaient qu’elle avait été habitée autrefois par Aram, petit-fils de Noé.Sa population composée d’éléments très variés a connu de nombreuses vicissitudes politiques.

Seule voie de terre qui permette de passer d’Europe et d’Asie en Afrique, c’est là que sont passés et se sont heurtés les peuples migrateurs du Nord et de l’Est. Ses habitants ont toujours été agriculteurs, mais surtout navigateurs.

Bien avant l’arrivée des Phéniciens, les Egyptiens sont venus en Syrie dans le cours du 3ème millénaire. La côte syrienne est alors le centre d’un commerce très actif, Byblos en étant le port principal. Les navires que les Egyptiens appellent "Byblis" vont chercher en Crête et dans l’Egéide, les produits qu’ils rapportent dans les ports du Levant. Mais ce sont les Phéniciens qui vont développer considérablement le commerce. Habiles navigateurs, ils inventent aussi l’écriture.

"Les Phéniciens ont les premiers connu la navigation, gagné des batailles navales, donné des lois aux Peuples qu’ils avaient vaincu et ont su mettre des bornes au pouvoir de la royauté" Hérodote, Livre 5, Chapitre 58. Strabon, Livre 16.

Au 17ème siècle, ce sont surtout les Hollandais et les Anglais qui vont commercer avec la Syrie. Mais Tourneville, après une bataille navale décisive, va assurer le développement du commerce français dans la région ; Marseille en étant un exemple florissant.Cependant, la défaite d’Aboukir en 1798 va tout faire basculer et hâter sa disparition du Levant.

Aux 19ème et 20ème siècles, de nombreuses compagnies de navigation de divers pays fréquentent ses côtes : Les Messageries Maritimes, Le Lloyd Autrichien de Trieste, La Compagnie de Navigation à Vapeur Russe d’Odessa, Le Khédivial Mail, La Maritima Italiana, La Servizi Maritimi etc…

Villes côtières clefs :
- Lattaquié (ancienne Laodicée)
- Suédia (ancienne Séleucie)
- Ile de Ruad (ancienne Aradus)
- Tartous ou Tartus (Tortoze) (ancienne Antaradus)
- Banias
- Et toutes les villes précédemment citées faisant partie du Liban actuel.

 

Ouvrages consultés  - Imprimés -


Revue Maritime et Coloniale:
- Janvier 1884 p. 43, 389, 643 (sur les côtes de Syrie et de son commerce en 1882)
- Août 1956 p. 943 (sur les Phéniciens)
- 2ème semestre 1921 p. 109 (sur la division navale de Syrie)
- 2ème semestre 1937 p. 33 (recherches sous-marine dans l’ancien port de Tyr)


L’illustration :
- 29 juillet 1893 p. 96 (sur le port de Beyrouth)
- 25 août 1934 p. 159 (châteaux de Syrie de l’époque des Croisades)
- 3 juillet 1937 p. 326 (recherches sous-marine dans l’ancien port de Tyr)
- 11 mai 1940 p. 159 (sur le port de Beyrouth)

• "Topographie historique de la Syrie antique et médiévale" par R. Dussand
• "La Syrie de Byzance à l’Islam. VIIème au VIIIème siècle" par P. Canivet
• "Chronique de Damas d’Al Jazani. Années 689-698" par Savaget
• "Damas et la Syrie sous la domination Fatimite" 2 tomes T. Bianqui
• "Les premiers marchands des mers" Time Life p. 9 et p. 27 à 48 …
    Recherche du premier naufrage de l’histoire.
• "Atlas of maritime history" par R. Nakiel 1988
• "La marine des anciens peuples" par Le Roy 1777
• "Avec les Phéniciens" par J. Mazel 1968
• "L’art de naviguer" par P. de Medine 1628
• "Histoire du commerce français dans le Levant au 18ème siècle" par P. Masson 1911
• "Les voyages de Ludovico di Varthena au 16ème siècle" par J. Balarin de Raconis 1888
• "Les voyages d’oultre mer de B. de la Broquièrea au 15ème siècle" par C. Schefer 1842
• "Voyages faits par ordre du Roy Louis XVI dans la Palestine" Chevalier d’Arvieux 1717
• "Voyages autour du monde – 1767 à 1776" par M. de Pagès 1782
• "Voyages en Syrie" par G. Charmes 1891
• "Syrie, Palestine, Mont Athos – 1873 à 1875" Vicomte E. Melchior de Vogué 1878
• "La Syrie sous le gouvernement de Méhémet Ali jusqu’en 1840" par F. Perrier 1842
• "Voyage de Syrie et du Mont Liban" 1723
• "Voyages dans la Syrie, l’île e Chypre et la Palestine" par l’Abbé Mariti 1782
• "Voyages au Levant" par Cornélius de Bruyn 1714
• "Atlas de géographie économique de Syrie et du Liban" par Z. Khanzadian 1926
• "Mer franque" par C. Braibant 1941
• "la Syrie" par G. Samné 1920
• "La Syrie du nord à l’époque des croisades" par C. Cahen 1940
    Expulsion des Francs de Syrie au XIIème siècle et destruction des archives locales
• "Châteaux des Croisés en terre sainte" par P. Deschamps 1939
• "Le Crac des Chevaliers" par P. Deschamps 1934
• "Histoire de la marine française" tome 1 par Chevalier 1902
• "Voyage de Villamont – Chevalier de l’Ordre de Jérusalem" 1600
• "Le Liban et l’expédition française en Syrie – 1860/1861" 1921
• "Carnets de voyage en Orient – 1845/1869" par Caignart de Saulcy 1955
• "Histoire ancienne des Peuples de l’Orient classique" par G. Maspéro 1895/99
• "Theatrum terrae sanctae" par Adrichomio 1628
• "La Phénicie et l’Asie occidentale" par R. Weill 1939
• "La Syrie" par K.T. Khaïrallah 1912
• "Les Echelles de Syrie et de la Palestine au XIIIème siècle" par Roux 1928
• "Sidon – Aménagement du port de Saïda" par Poidebard 1951
    Etude aérienne, au sol et sous-marine de 1946 à 1950
• "Un grand port disparu – Recherches aériennes sous-marines" par Poidebard 1939
• "Combat sans espoir" par P. Guiot 1950 Guerre navale en Syrie en 1941
• "Les empires de la mer" par A. Gaudio 1908
• "Catalogue de la bibliothèque de la banque de la Syrie et du Liban" 1948
• "L’ancien Orient" par L. Carré 1875
• "Cosmographie du Levant" par F.A. Theut 1554
• "Voyage dans le Levant en 1817 et 1818" par le Comte de Forbin 1819
• "Le Levant et la mer, histoire et commerce" par W. Culican 1965
• "Voyage d’Orient du révérend père Philippe" 1652
• "Histoire générale des guerres du déluge jusqu’en 1748" par le Chevalier d’Arcq 1756
• "Peuples, mers et navires" par Z. Herman 1964
• "Voyage dans le Levant de 1749 à 1752" par F. Hasselquist 1769
• "Histoire de Tancrède, un des chefs de la 1ère Croisade et Prince d’Antioche" 1822
• "Mémoire sur quelques documents génois relatifs aux 2 croisades de St Louis" 1842
• "L’expédition d’Alexandre et la conquête de l’Asie" par R. Burgard 1937
• "Le monde méditerranéen jusqu’au 4ème siècle Avant JC" par E. Cavaignac 1929
• "Les voyageurs français dans l’Orient européen" par N. Lorga 1928
• "Histoire ancienne de l’Orient jusqu’aux guerres médiques" par F. Lenormant
• "Le pays des alaouites" par J. Keulersse 1940
• "La Syrie" par H. Lammers 1921
• "Histoire du Liban" par J. Nantet
• "Beyrouth through the ages" par N. Jidejian
• "Contributions à l’histoire de Tripoli à l’époque des croisades" par H.S. Sarkis
• "Phéniciens, marins des trois continents par Baurain
• "De la Phénicie" par Channi
• "Sidon, cité autonome de l’empire perse" par J. Elayi
• "L’univers phénicien" par E. Cavaignac 1929
• "Méditerrannée mer cruelle" par P. Gallocher 1986
• "Histoire des colonies françaises" par G. Hanetaux
• "Histoire de la marine française" par La Roncière 1909

Archives consultées aux Archives Nationales


- 2jj/20, 24 (Papiers d’hydrographes concernant la Méditerranée)
- 2jj/51 (Voyages en Syrie et terre sainte – 1483 au milieu 18ème siècle)
- 3jj/234, 235 (Hydrographie du Liban et Syrie - 17 au 19ème siècle)
- 6jj/59a, 59bis, 60a (Carte du monde en latin, Syrie, Palestine… 18ème siècle)
- B4/122 (Campagnes et croisières dans le Levant en 1774)
- AEBIII/2361-2 (Divers mémoires sur le commerce des français au Levant)
- AEBI/628, 861, 862, 952, 978, 980, 981
- AEBI/979 (Mémoire sur le commerce des français en Syrie et Palestine)
- AEBI/1114 à 1124 (Correspondance consulaire de Tripoli de Syrie – 1667 à 1792)
- AEBI/10171-2 (Correspondance consulaire de Seyde – 1644 à 1704)
- AEBI/1018 à 1041 (Correspondance consulaire de Seyde – 1705 à 1790)
- AEBI/98 (Correspondance consulaire d’Alexandrette – 1698 à 1750)
- SSsa/54 (Nombreuses cartes géographiques sur la Syrie – 1914/1918)


 

- List succincte des naufrages dans la région -


- Vers 724 avant JC.
Salmanasar V, Roi des Assyriens, veut soumettre Elouili, Roi de Tyr. Les autres villes de Phénicie sont déjà soumises et fournissent au Roi Assyrien 60 vaisseaux avec 800 rameurs pour se battre contre Tyr. Les Tyriens, avec seulement 12 navires, sortent alors du port et vont au devant de la flotte ennemie dont ils coulent de nombreux navires. Ils font 500 prisonniers.

- 680 avant JC.
Sidon se révolte contre le dictat des Assyriens et de leur Roi Assahaddon. Abdimilkut, Roi des Sidoniens, voyant la ville prise, gagne lamer avec une partie de la population, mais sa flotte est attaquée et un butin considérable est enlevée.

- 357 avant JC.
Tennes, Roi de Sidon, se ligue avec Nectanebo, Roi d’Egypte. Les villes phéniciennes se révoltent contre les Perses et brûlent leurs vaisseaux dans le port de Tyr.

- 998
Victoire sur mer le long de la côte de Tyr par le batelier Allaqua qui dirige la ville contre le pouvoir Fatimite.

- 1198
Naufrages à Saint Jean D’Acre (époque des croisades)

- Mars 1702
Naufrage d’une saïque, sur le sable, sous le château d’Acre avec des passagers de considération, dont le frère du Pacha de Damas. Les hardes des passagers, l’argent et quelques marchandises sont sauvées, le riz est perdu.

- 4 juin 1702
Echouement d’une grande germe de Damiette contre les rochers à demi lieue du port d’Acre, voulant échapper aux corsaires du pavillon de la religion de Malte. Le navire est brisé et la cargaison, pour le compte des marchands chrétiens et turcs, composée de riz et d’autres marchandises, est engloutie. Tout est perdu.

- Mars 1707
Dans le mois de mars dernier, par mauvais temps de vent du sud-ouest, il se perdit dans ce golfe à la côte de Dadenna, la polacre du capitaine Jean-Baptiste Rouvière, de Marseille, qui venait de Livourne pour cette Echelle, l’équipage se sauva à la nage, ils furent quelques jours à l’endroit du naufrage.

Ensuite, vinrent ici au nombre de 18 compris le capitaine, l’écrivain, son frère et un passager boulanger de Marseille. Je les ai tous habillé et nourris pendant environ 1 mois et parce que quelques uns d’eux commençaient à tomber malades par l’infection de l’air du pays, en conséquence, j’en ai embarqué 16 sur une saïque maronite pour Chypre…

- Avant 28 mars 1708
Il arrive hier ici (Tripoli), un vaisseau marchand hollandais de Lisbonne en 9 jours, M. de Riemont aura sans doute informé que le capitaine qui le commande a rapporté que le fameux corsaire Guillaume Crede de Flessingues qui commande "la Perle" a pris en (?) depuis son départ de Ligourne dix de nos vaisseaux qu’il (?) actuellement sur les passages de sa flotte que nous attendons des Indes pour tâcher de surprendre quelqu’un des batiments qu’il a (?) et que 2 de nos corsaires ont été coulés à fond depuis par 2 vaisseaux de guerre anglais dans les quartiers là.

- Avant 24 décembre 1721
L’équipage d’une barque francoise ayant été obligée d’abandonner en pleine mer le batiment qui couloit à fond, eut le bonheur de se sauver avec la chaloupe et aborda en cette Echelle il y a quelques temps…

- Avant 4 juillet 1726
J’ai l’honneur de rendre compte à votre Grandeur qu’une barque armée en course au pavillon de malte, commandée par un Grec de Milo, nommé Georges, ayant 14 pièces de canons et 130 hommes ou environ d’équipage de toutes nations, jusqu’à des Arméniens, est venu ces jours passer sur cette coste là et a pris tour près de Sour, l’ancienne Tyr, un bateau de cette ville où il y avoit 4 turcs de cette dite ville qui alloient à Acre, il les a fait esclave et désarmé. Ledit bateau de tous ses agrès la abandonné et il est venu échouer et se briser sur la coste…

- 16 juillet 1728
Je dois rendre compte votre Grandeur que le 16 du courant, une Sultanne ou vaisseau du grand Seigneur, de 3 ponts, l’un des deux qui croisent toute l’année à cette côte et celle d’Egipte pour convoyer les batiments du pays et les garantir des corsaires dont les capitaines, qui font un présent de 5 à 6000 piastres au Capitan Pacha à leur départ de Constantinople, ont la permission de charger ces vaisseaux au préjudice des batiments marchands turcs et françois qu’ils maltraitent et violentent à ce sujet dans tous les ports où ils vont pour envahir tous les nolis des marchandises, étant partis de Damiate richement chargé, fit naufrage et se perdit en entrant dans le golfe de Caïffa sur un rescif de rocher à la pointe du nord du mont Carmel.

L’équipage et les passagers étoient au nombre de trois cents personnes qui se sont échappées de ce péril à la réserve de huit qui se sont noyés et un pauvre esclave italien qui servoit de pilote que le capitaine de colère, fit égorger et mettre en pièces. On a envoyé plusieurs batiments d’icy et d’Acre pour tacher de retirer de la mer les marchandises, les canons et agrès qu’on pourra recouvrir…

Naufrage sur un rocher à trois quart de lieue de distance devant le Cap Carmel, non marqué sur les cartes d’hydrographie. A la première nouvelle que j’en eut, je cru que ce vaisseau avoit péry sur un banc de roches qui couvre nord et sud avec le Cap Carmel à l’entrée de la rade de Caïffa où il alloit mouiller pour y débarquer ses passagers et leurs effets .

Mais j’appris le lendemain qu’il avoit eschoué étant à la voile sur un rocher inconnu, ce qui me fit prendre la résolution d’en aller faire la découverte et la sonde, la relevation et le plan. Lorsqu’on auroit retiré les débris, Abdout Cuperrly, notre Pacha, expédia en diligence, un courrier à Constantinople pour donner avis au Grand Vizir de cet évènement et l’argent rapporté au Grand Seigneur.

Il ordonna qu’on expédie au plus tôt deux de ses vaisseaux, l’un de soixante canons et l’autre de quarante, pour venir recouvrer les débris qui se pourroient sauver de ce naufrage. Le recouvrement a été fait, une partie des canons, agrès et marchandises dont ce vaisseau étoit richement chargé, venant d’Egipte… …

Je me mis en état d’aller exécuter mon dessein pour mettre au jour ce récif et le marquer dans ma carte, ce que j’ai fait avec l’assistance d’un homme entendu et expérimenté dans le fait de la navigation. Voici joint le plan que nous avons tracé et relevé suivant sa latitude et longitude, son cours le long de la coste et sa profondeur dessus et aux environs du rocher…

Relation du naufrage d’un vaisseau du Grand Seigneur percé de quatre vingt canons, n’en ayant que cinquante de montés lorsqu’il a péry le 16 juillet 1728 à dix heures du matin sur le banc de roches devant le Cap Carmel à trois quart de lieue nord-ouest dudit Cap à trois lieus d’Acre… On voit le naufrage de la ville de St André… Détails sur le naufrage et la cargaison sauvée…

Naufrage d’un vaisseau à quatre mille du Cap Carmel et à neuf milles du port de Seyde sur un écueil ayant trois brasses d’eau.

- 1728
Naufrage d’un vaisseau à Seyde.

- 1729
…Je viens d’apprendre par un courrier expédié de Seyde que le R.P Laurens vicaire des Carmes Dechausses de cette mission, s’est noyé en revenant du mont Carmel ici. Il s’était embarqué dans un bateau qu’un coup de vent a fait périr à la coste entre Seyde et Tripoly, on l’a trouvé sur le rivage de la mer avec ses habits et la veste ouverte, un chrétien du pays qui passoit par là l’ayant vu, luy donna la sépulture…

Le 10 de ce mois, il reigna une si furieuse tempête en cette coste que j’ay apris que plusieurs batiments françois s’estoient perdus en lîle de Chiprres, la polacre du capitaine Gameau qui est en caravane, ayant relaché de la rade de Damiate où il a laissé tous ses cables… Quelques jours après son avarie, il y eut un temps si furieux que le capitaine fut obligé d’abandonner le batiment qui a échoué à deux lieues de ce port (Tripoly)…

Je fis retirer tous les débris de ce naufrage, mais comme il est arrivé dans un endroit où il n’y a aucun abri, les gens que j’avois mis pour garder ces débris abandonnèrent le lieu, ce qui donna aux Arabes et paysans des environs d’en voler une partie… Dont 110 balles de tabac…

- 1729
Naufrage de "la Sultanne" à Seyde ( ?)

- 24 février 1735
Il a fait un si gros temps la nuit du 24 au 25 du mois dernier que plusieurs de nos batiments qui se sont trouvés sur la côte de Syrie ont péry.

• Le vaisseau du capitaine Fabre qui étoit mouillé dans ce port (Seyde) fut forcé d’aller échouer à terre. Tout ce qu’on a pu faire a été de sauver l’équipage. Ce batiment venoit de Damiette chargé de riz pour les gens du païs, mais partie de son chargement avoit été débarqué la veille du naufrage.
• Le capitaine David, de Toulon, a perdu son pinque à Caïffa où il devoit prendre son chargement de blé pour France. Son équipage a été sauvé.
• Le capitaine Guilhermier, de la Ciotat, à péry à deux lieues au sud de Caïffa ayant déradé de Damiette où il débarquoit du tabac qu’il avoit
    chargé à Lattaquié pour compte des Turcs. Partie du chargement perdu, mais équipage sauvé.
• La pinque du capitaine Bounan a péry à deux lieues au nord d’Acre ayant déradé de Damiette où il chargoit de ris et de toileries pour des
   Turcs. Les effets qui se sont trouvés sur son bord ont été perdu mais l’équipage s’est sauvé.
• M. d’Abemon me marque par sa lettre du 3 courant qu’un vaisseau commandé par le capitaine Viany, de Cassis, avoit péry à Tortose
   (Tartous) distante de huit à dix lieues au nord de Tripoly. Ce batiment avoit déradé de Damiette où il chargoit du ris pour le compte des
   Turcs. Tout l’équipage a été sauvé et le capitaine se trouve actuellement à Damiette, n’ayant pas pu s’embarquer lorsque le mauvais temps a
   commencé. Il y a tois ans que le passeport de ce capitaine étoit expiré sans qu’aucun consulat n’ait pu l’obliger d’aller en France. Il seroit à
   propos, Monseigneur, de faire punir ce capitaine pour servir d’exemple aux autres.

- 1737
…Le capitaine Antoine Hivert, de la Ciotat, a eu le malheur de naufrager à l’entrée du port de Lattaquié le 31 du passé (mars ?) par mauvais temps. Il n’a sauvé de son chargement fait à Damiette que deux balles de caffé et cinq groups et diverse monnayes. Il commandoit la polacre "Sainte Claire", armée à la Ciotat… Demande qu’il m’a faite pour procéder au recouvrement des agrès et apparaux…

- 23 juin 1739
La polacre "Notre Dame de Bonne Rencontre" de Marseille, patron Antoine Coultier, est arrivé le 9 venant de Damiate… Le 23, après la moitié de déchargement fait, il se leva un grand coup de vent… Un cable neuf se rompit… Deux ancres sont perdues… Il fait mouiller et ancrer sa quatrième ancre nommée l’Espérance. Le 24, un quart d’heure après midi, le cable d’icelle ayant rompu à dix brasses de l’ancienne et n’ayant plus aucune à mouiller, le patron a fait voile vent arrière de la misaine et de l’artimon pour passer dans le milieu des écueils, le gouvernail ayant refusé d’obéir, la polacre a donné quatre coups de talon sur un rocher qui la crevé.

Le patron, pour sauver la vie tant à lui qu’à celle de son équipage a été forcé de faire arriver la polacre dans la darse où elle a échoué à un quart de cable de terre. Aussitôt l’échouement arrivé, elle s’est couchée du côté de tribord… Tous ont été sauvés… Elle était armée de 15 hommes… Les 26, 27 ,28 nous avons fait dégréer la polacre. Demain je commencerai à faire procéder à la vente aux enchères publiques de la carcasse, des agrès et apparaux sauvés d’icelle…

Elle avait encore la moitié de son chargement qui consistait en deux cents (?) de ris, le tout en six cents couffes. Quatre vingt qui se trouvaient dans l’entrepont ont été sauvées. Le batiment étoit crevé car le mauvais temps a duré 3 jours et empêché d’aller au bord…

- Avant 9 novembre 1753
…M.le Consul ne luy donna son passeport qu’après qu’il fut engagé de charges de blé à Acre et qu’il eut compté à M le Consul environ 2000 piastres qui luy restoient pour tout fruit d’une longue et malheureuse caravane, ce qui fut la cause de la perte que le capitaine fit de son batiment qui eut malheur de naufrager dans le port d’Acre…

- Avant le 2 décembre 1754
Après quarante jours de navigation et après avoir relaché à divers endroits, je me trouve heureusement débarqué icy (Tripoly). Nous avons essuyé les tempêtes les plus affreuses ; ces côtes en ont été cruellement affligées et plusieurs batiments qui ont perdu corps et biens viennent d’en faire la triste expérience… 27 décembre 1754 – Le sujet de cette lettre est pour informer Votre Grandeur d’un triste accident survenu dans le batiment du capitaine Abeille, de Marseille, ancré à Tortose (Tartous).

Le capitaine en second dudit batiment appelé Martin qui commandoit en l’absence du capitaine détenu icy dans un lit de fièvre, extrêmement choqué des bêtises et étourderies continuelles d’un mousse qu’il avoit dans le bord, luy ayant demandé pendant le souper à boire et celuy-cy en ayant porté à tout autre qu’à luy, luy jetta fort imprudemment dans le premier mouvement de coutteau dont il se servoit à table, et quoyqu’il ne luy envoyat que du cotté du manche, ainsy que tout l’équipage l’a déposé, malheureusement ce même coutteau se détourna en l’air et la pointe porta sur le téton droit de l’enfant qui nonobstat que la blessure ne fut que superficielle en mourut demy heure après…

- 1756 ( ?)
J’ai l’honneur d’informer votre Grandeur que je fais embarquer sur le brigantin "La Geneviève", capitaine Joseph Fournier, de la Ciotat, destiné pour Marseille, les nommés Honoré Pellegrin et Louis Daufin de la Ciotat, matelots dégradés de l’équipage de la pinque du capitaine Jean-François Guérin, naufragée ci-devant à Lattaquié. Ces matelots, absents du royaume depuis 7 ans et ayant navigué depuis leur naufrage avec des batiments grecs, se sont rendus à Acre pour repasser en France sur la nouvelle de la paix et amnistie accordée par le Roy aux gens de mer…

- 18 février 1757
Je ne puis mieux informer Votre Grandeur de ce qui concerne le nauffrage du capitaine Antoine Eymin qu’en luy envoyant une copie de ce que j’en ay écrit à M. le Chevalier de Vergemes (Ambassadeur du Roi à Constantinople) et les extraits de toutes les délibérations qui ont été prises en conséquence de ce malheureux évènement (20 avril 1757)…Le Chek Abbas Muhammed a écrit un billet au sieur Rozan et a moy pour nous dire qu’il prétendoit 2000 piastres pour la peine qu’il s’étoit donné de garder le batiment naufragé (à Sour)… Quelques effets retirés… Pillage… Discussions sur la saisie des marchandises par le Chek (8 pages)…

Nauffrage du Capitaine Eymin, l’affaire a été entièrement terminée au moyen d’une donative d’environ 2100 piastres, c'est-à-dire 1500 au Chek de Sour et le rest à notre Pacha… Les marchandises naufragées dont les Cheks de Sour se sont emparés consistent en six ballots de draps, trois barils cochenille et un b aril indigo (9 pages)

- Avant le 3 mars 1759
…Le batiment du capitaine Trabaud vient d’y échouer (Lattaquié)… Le capitaine y est encore pour vendre les débris de son batiment naufragé sans qu’il soit question d’inventaire, d’encan, ni de la moindre formalité juridique…

- 9 mars 1760
Nous venons d’essuyer les 9, 10 et 11 du mois dernier la plus furieuse de toutes les tempêtes… Tous les batiments chrétiens et turcs soit à Barut, Tripoly comme à Lattaquié ont échoué et plusieurs brisés avec perte de gens. Parmi ceux de ce port (Tripoli), il n’y avoit par bonheur qu’un seul françois qui comme les autres a été sur la côte, c’est la barque du capitaine Vitatir.

Le peu de débris sauvés remboursera toujours la caisse nationales et le reste sera pour le capitaine ou à qui de droit après la décision de la Porte. Cette tempête renverse dans un instant une partie du fruit de mon travail, et cet évènement joint à d’autres (tremblements de terre et peste) met le comble à ma consternation. Parmi les cinq batiments françois qui étoient dans le port de Lattaquié et qui ont tous échoué, il n’y a que celuy du capitaine Guérin qui ait été brisé ; on travaille à mettre les quatre autres à flot et on y parviendra…

Ces fléaux (tremblements de terre et peste) ne sont pas nos seuls maux, nous avons eu une tempête horrible qui a duré quatre jours du 9 au 12. Je n’en ay jamais vu de pareilles, plusieurs murailles en ont été renversés à la ville et elle a rempli la côte de nauffrage.

Il a péri dans ce département outre une infinité de batteaux et de batiments du païs, 3 batiments européens, celuy du capitaine Gairvard caravane à la rade de Sour, dont tout l’équipage s’est sauvé ; celuy du capitaine Audon aussi caravane à la rade de Caïffa. Le capitaine, presque tout l’équipage et la plus grande partie des 120 ou 130 pèlerins passagers y ont péri ; les femmes dont il y avoit une trentaine ont été les plus heureuses, n’y en ayant eu que trois ou quatre de noyées sur ce nombre. Enfin, il a péri à la même rade un autre batiment impérial dont le capitaine Aubert, françois de nation, établi à Trieste a été aussi noyé avec partie de l’équipage.

Parmi les batteaux, il y en a deux qui ont péri du côté d’Acre dont l’un étoit chargé de filets de Jérusalem et l’autre de treize ballots de draps, l’un et l’autre pour notre nation. Ces dernières marchandises ont été sauvées, je n’ay pas encore pu savoir le sort des autres. Il a péri in autre batteau à fond qui interressoit également la nation, y ayany huit ballots de draps et autres moindres articles qu’on envoyaoit d’Acre icy…

- 1er octobre 1764
…la tartane "St Pierre" commandée par le patron Joseph Barrelier de la Seyne, s’est perdu en sortant de cette rade (Tripoli) où il avait mouillé de relâche venant de Salonique chargée pour le compte de divers marchands de ce païs. J’ai sur le champ donné les secours nécessaires pour sauver les débris, l’équipage n’ayant pris aucun mal… J’ai fait les pièces juridiques nécessaires et j’en remettray les expéditions à l’amirauté et à la Chambre du Commerce de Marseille…

- 30 avril 1776
…Le capitaine François Etienne ayant eu le malheur d’échouer à la rade d’Acre par un coup de vent ouest-sud-ouest, en étoit à recouvrer les débris de son batiment, le Pacha a signifié à la nation qu’il prétendoit avoir le tiers sur le produit du sauvé…

- 1783
Naufrage du vaisseau "Le Redempteur", à Sour.

- 29 septembre 1786
La corvette "Françoise la Marie" capitaine Jean Antoine Debergue de la Ciotat échoua dans le port de Lattaquié par un coup de vent du nord-ouest… Il m’a demandé de le laisser se charger du recouvrement des agrès et de la vente des effets sauvés… Les capitaines Termes et Debergue sont à Lattaquié depuis un an pour recouvrer les effets du batiment que commandait le second dont le premier était propriétaire…

- 1787
Le vent de nord-ouest cause de très grands dommages. Nombreux naufrages sur la côte.

- Mars 1787
Naufrage de la polacre "La Vierge de Carmes", à Sour.

- 1788
Naufrage d’un navire à Sour. Tout a été perdu.

- Juin 1788
Naufrage du brigantin "Le Philantrope", à deux lieues de terre (Beyrouth ?)

- 26 janvier 1790
J’ai l’honneur de vous rendre compte que le brigantin "La Candeur", capitaine Elezard Saurin, de Toulon, armé à Constantinople, s’est brisé à la pointe St Alexis, près de Lattaquié… Le capitaine ayant fait abandonner, le chancelier travaille à faire le recouvrement des débris et agrès dudit batiment…

J’ai donné l’ordre au sieur Jeauffroy, drogman, gérant le vice-consulat de Lattaquié, de pourvoir à la nourriture de l’équipage de ce batiment qui composé quazi tous de Grecs qui se sont licenciés le lendemain du naufrage, a été réduit au capitaine, au second français, au maitre d’équipage et 2 matelots qui sont génois ; il serait heureux que l’on pu remédier à des semblables armements qui tendent à rien moins qu’à former à nos dépends des matelots au Grand Seigneur, et à la Russie chez qui les Grecs vont en foule. Le capitaine ayant perdu dans son naufrage, son passeport, sa patente et généralement tous les papiers appartenant à son batiment, je ne puis Monseigneur vous renvoyer son congé ainsi que nous le prescrit l’ordonnance.

Le Chevalier de Laids… Brigantin "La Candeur", le 22 janvier 1790 à 10 heures du matin, nous avons appareillé de Chypre avec le vent au nord, de conserve avec le capitaine Chauvé, de St Tropez, tous deux destinés pour Barutte…. (rapport de mer et de route)… Nous étions au nord de Barutte… Le vent ayant forcé…Les passagers voyant que le leur (destin ?) était forcé, ils ont conclu une cabale entre eux pour m’obliger d’arriver…

Ils m’ont dit qu’ils étaient fortunés et qu’ils ne pouvaient pas périr sur l’eau. On a parlé à Ismaïl, mon écrivain turc. Ils lui ont dit, si je n’arrivais pas, qu’ils ferraient une révolte… Mer affreuse, gros vent… Nous avons vu la pointe de St Alexis qui nous restait au vent, pour lors, le vent au sud-sud-ouest, étant sur les brisants, que chaque coup de mer nous submergeait, ayant tenu conseil entre mon pilote, mes officiers et matelots, tous ayant dit d’aller faire côte au sud de la pointe St Alexis, voyant que nous ne pouvions faire mieux… A deux heures (du matin), nous avons échoué… A demi lieue de distance de cette ville et brisé…

Notes des dépenses faites à Lattaquié pour les neuf marins formant l’équipage de "La Candeur". Au total £ 1153.19… Inventaire du sauvetage des apparaux et débris du navire (rien sur la cargaison !) Le produit de la vente réalise la modique somme de 374 piastres et 24 parats sur lesquelles, il faut déduire les frais de chancellerie. Note des salaires des naufragés, sauvés en chemise.

- 21 mars 1791
C’est avec la plus vive douleur que j’ai l’honneur de vous rendre compte que le capitaine Noêl Masse fut obligé le 12 de ce may dernier de faire abandon, à Lattaquié, de la polacre "La Marie Fortunée" qu’il commandait. Ce français avait acheté et armé ce batiment à Constantinople… Rôle d’équipage et leur dû…

- Décembre 1840
Coup de vent. Onze navires périssent à Beyrouth.

- 31 mai 1845
Naufrage du "Reggio" de Marseille, 138 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 22 février 1850
Naufrage du "l’Henriette" de Marseille, 148 tonneaux, à Caïffa.

- 1853
Naufrage de "l’Epervier" de Marseille, 118tonneaux, à Beyrouth.

- Mars 1854
Naufrage de "l’Aspasie et Henriette" de Marseille, 136 tonneaux, sur les côtes de Syrie.

- 15 avril 1859
Naufrage du "Bambara" de Marseille, 171 tonneaux, à Caïffa.

- Janvier 1861
Naufrage de "La Marie Claire" de Marseille, 111 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 1861
Naufrage de "Pernambuco" de Marseille, 194 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 1862
Naufrage de "La Marie" de Marseille, 220 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 1862
Naufrage du "Jourdain", près des falaises de Beyrouth.

- 29 décembre 1863
Naufrage de "L’Antoinette et Victorine" de Marseille, 248 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 21 février 1865
Naufrage de "L’Elizabeth" de Marseille, 185 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 17 décembre 1867
Naufrage du "Saint Louis" de Marseille, 231 tonneaux, à St Jean d’Acre.

- 21 janvier 1895
Navire turc "Mabrouk" coule à 6 milles au large de Beyrouth, de Beyrouth à Tel Aviv avec £ 75.000 en or (fraude à l’assurance ?).

- 1900
Naufrage du torpilleur "Sehan" à ½ mille de Beyrouth, dans 45 mètres d’eau, avec une cargaison d’explosifs et de matières inflammables.

- 8 février 1916
Torpillage du croiseur-cuirassé "Amiral Charner", par le sous-marin allemand U-21, au large de Beyrouth.

- 13 novembre 1918
Naufrage du contre-torpilleur "Carabinier" à Lattaquié.

- 1941
Le contre-torpilleur "Chevalier Paul" (marine de Vichy) est bombardé par un avion anglais à 25’ au large de Lattaquié, par 35°, 20 N., 35°, 20 E., dans un voyage de Toulon à Beyrouth avec des armes et munitions. 171 rescapés.

- 25 juin 1941
Torpillage du sous-marin français le "Souffleur", par "HMS Parthian" devant Beyrouth.

- 11 mars 1944
Le contre-torpilleur "Guépard" est bombardé par des avions alliés au large de la Syrie.

- 22 décembre 1952
Le "Champollion", paquebot des Messageries Maritimes, se perd sur les récifs d’lchat-Elmalhoun (vers Beyrouth), à l’occasion d’un voyage de Marseille à Beyrouth.


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