Trésor de Pirates : Expédition réussie ou pas ?




Buenos-Ayres, Amérique Méridionale, 1843

Le Moniteur Universel - Compilée par P. Kainic




Le chef de la police de cette ville est parti, il y a quelques jours, pour une expédition secrète, avec une vingtaine d'hommes armés. Ils se sont embarqués sur des baleinières; et à la nuit on les a vus se diriger dans l'est.

Au bout de trois ou quatre jours, ils sont revenus sans que rien ait transpiré sur leur mission qui était l'objet des suppositions les plus étranges. Voici les renseignements que nous avons pu recueillir :

L'an dernier, on découvrit dans les marais qui avoisinent la Nouvelle-Orléans, le corps d'un marin sur lequel on trouva une longue lettre qui lui avait été adressée par un homme mourant. Il avouait qu'il avait été pirate, et que, désirant lui donner des marques de son amitié, il voulait lui révéler certaines cachettes sur la rivière de la Plata, où étaient enfouis les produits de quatre à cinq longues croisières, s'élevant à quelques trente milles livres sterling en papier de la Banque d'Angleterre, quelques barils d'espèces américaines, et quelques onces de bijoux etc...

Celui entre les mains duquel tomba cette lettre s'associa avec un de ses amis pour aller à la découverte de ce riche trésor. Ils s'embarquèrent pour la Havane et là, ils apprirent de quelques pirates des circonstances qui confirmèrent leurs premières informations. Alors, ils se rendirent ici sur un navire espagnol.

Arrivés à Buenos-Ayres, ils s'équipèrent en chasseurs, et, suivant les indications qu'ils possédaient, se mirent à explorer les îles situées sur la rive opposée de la Plata, entre Colonia et Martin-Garcia.

Après de longues recherches, ils parvinrent avec peine sur un îlot isolé, dont les apparences correspondaient assez exactement à la description contenue dans le testament du mourant. En le parcourant, ils rencontrèrent six individus vivant dans une hutte, ayant tous les dehors de marins, mais sans occupation.

Deux étaient Suédois, un Portugais, deux de l'Amérique du Nord et un Anglais. Ils trouvèrent beaucoup de barriques de vin, des caisses, et divers menus objets qui semblaient être les débris d'un pillage. Mais les maîtres de l'île étant armés, nos aventuriers se contentèrent de faire leurs remarques pour une visite ultérieure.

A leur retour, ils intéressèrent le chef de la police à leur affaire, et il se chargea de les accompagner. En voyant aborder dans leur île les soldats de police, les pirates qui l'habitaient prirent la fuite, et on ne parvint à en attraper qu'un seul, qui ne put donner de motifs satisfaisants de sa résidence sur ce point. Il fut en conséquence enchainé, et l'on se mit à la recherche des cachettes et des marques de reconnaissance. Deux heures suffirent pour satisfaire  le chef de la police, qui ne  voulut pas consentir à prolonger davantage la perquisition, et toute l'expédition quitta l'île.

La guerre civile qui désole le pays, et les hostilités qui ont lieu dans le voisinage de l'île des Pirates, ont empêché toute autre investigations de la part des deux Américains, et ils vont s'en retourner chez eux après une expédition inutile.

Peut-être un jour le hasard fera-t-il découvrir les traces d'une tragédie dont la mer a été le théâtre, et qui n'a eu  pour témoins que ses farouches auteurs.

Un circonstance assez singulière, c'est qu'un autre habitant des Etat -Unis vient d'arriver ici d'une expédition analogue, mais le trésor qu'il cherchait était caché en Patagonie. Il n'a pas été plus heureux que ses deux compatriotes


pirate



Comments

  • Patrick Knutson
    • 1. Patrick Knutson On 10/04/2009
    I'm curiuos to know why there are simple lettering with the writing that is black and blue. So, is this the exact manuscript of a will from that dying man. Seems that you guys are looking in the wrong place. if that was me lying there dying?Do you think I would tell you were to look for the treasure. Think of were they found him. Maybe he was exasted from burying the loot. that he took from those pirates. In the swamps. It seems simple!
    Please write back.
    (AKA) Jonathan James Maxwell

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